Un joint élastomère est ce que l’on appelle plus communément un joint ou un joint élastique. C’est une petite pièce de polymère qui permet d’assurer l’étanchéité d’une jonction entre deux pièces. Mais si le joint semble être une pièce si bien connue, on découvre rapidement qu’il y a tout une catégorie de produit derrière le joint élastomère. Découvrons-en plus.
Joint élastomère, définition
Le terme d’élastomère renvoie à un polymère, naturel ou artificiel, reconnu pour ses propriétés élastiques. Pendant très longtemps, le seul polymère élastique, le seul élastomère donc, était le caoutchouc naturel. On sait aujourd’hui en produire bien d’autres à partir de manipulations chimiques.
Un joint élastomère doit donc se caractériser par 3 éléments.
- Le joint élastomère a des propriétés élastiques qui lui permettent donc de changer de forme.
- Le joint élastomère est résistant, c’est-à-dire qu’il est capable de résister à un grand changement de taille avant de subir une rupture.
- Le joint élastomère est résilient, c’est-à-dire qu’il revient à sa forme initiale aussi souvent qu’il est déformé.
Le joint élastomère s’est tout d’abord constitué de caoutchouc, une matière naturelle mais dont les propriétés mécaniques étaient limitées. De plus, le caoutchouc naturel est sensible au vieillissement et devient donc cassant bien plus facilement au fil du temps, perdant dès lors tout son intérêt.
Aujourd’hui, il existe de nombreux matériaux dans lesquels réaliser des joints élastomères selon le besoin industriel visé. On peut citer par exemple :
- Éthylène propylène diène-monomère ou EPDM
- Nitrile ou NBR
- Caoutchouc naturel ou NR
- Styrène-butadiène ou SBR
- Polychloroprène ou CR
- Butyl ou IIR
- Hypalon ou CSM
- En VMQ Silicone
- En FKM (FPM Viton®) ou KFM
- Polychlorure de vinyle ou PVC
- Chloroprène ou CR
- Polyuréthane ou PUR
- FDA ou FDA
Dans quelles situations industrielles utiliser les joints élastomères ?
Il y a de nombreuses raisons d’avoir besoin de joints élastomères pour une application industrielle. Il peut être question de rechercher une grande résistance mécanique à la rupture, la traction, la compression, l’usure ou encore la flexion. On peut utiliser le joint élastomère pour ses propriétés chimiques : résistance aux acides, aux alcalins, à l’essence ou les huiles, aux alcools, aux produits solvants, au chlore et ses dérivés ou encore à la soude caustique. Le joint élastomère doit pouvoir répondre à des contraintes d’ordre météorologiques, à l’ozone, à l’air, aux UV, à la chaleur, à l’électricité etc. Un joint élastomère doit répondre aussi à de nombreuses normes techniques en fonction de son domaine d’application.
Élastomère et thermoplastique, des joints différents
Il ne faut pas confondre le joint élastomère et le joint thermoplastique. Ce dernier est constitué d’un mélange d’élastomère ainsi que d’un polymère thermoplastique. Il se définit en se ramollissant arrivé à une certaine température tout en retrouvant son caractère rigide revenu à la température ambiante. Les applications de ces joints thermoplastiques sont différents, bien qu’on les trouve aussi pour des usages domestiques comme industriels.